Alors que Motorola semblait avoir abandonné les smartphones haut de gamme, la marque américaine revient à la charge avec le Motorola Edge. Mais que vaut ce smartphone pour son design, son autonomie, ses performances, son écran, sa qualité photo ou ses fonctionnalités ? Pour le savoir, voici notre test complet.
Le Motorola Edge // Source : Frandroid
Modèle | Motorola Edge |
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Version de l'OS | Android 10 Q |
Interface constructeur | Android Stock |
Taille d'écran | 6.7 pouces |
Définition | 2340 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 385 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Snapdragon 765G |
Puce Graphique (GPU) | Qualcomm Adreno 620 |
Mémoire vive (RAM) | 6 Go |
Mémoire interne (flash) | 128 Go |
Appareil photo (dorsal) | Capteur 1 : 64 Mpx Capteur 2 : 16 Mpx Capteur 3 : 8 Mpx |
Appareil photo (frontal) | 25 Mpx |
Enregistrement vidéo | 4K |
Wi-Fi | Wi-Fi 5 (ac) |
Bluetooth | 5.1 |
Bandes supportées | 2100 MHz (B1), 800 MHz (B20), 1800 MHz (B3), 2600 MHz (B7), 700 MHz (B28) |
NFC | Oui |
Capteur d'empreintes | Sous l'écran |
Ports (entrées/sorties) | USB Type-C |
Batterie | 4500 mAh |
Dimensions | 71.1 x 161.64 x 9.29mm |
Poids | 188 grammes |
Couleurs | Noir, Rouge |
Prix | 599€ |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un exemplaire fourni par la marque.
Le Motorola Edge signe le grand retour de Motorola sur le marché des smartphones haut de gamme. Alors que la marque n’avait plus lancé de Moto depuis deux ans, et qu’elle a déjà proposé un smartphone pliable premium à plus de 1000 euros, le Motorola Razr, elle se relance donc avec deux modèles, le Motorola Edge, et le Motorola Edge Plus. Cependant, seule la version classique est proposée en France.
Le moins que l’on puisse dire en prenant en main le Motorola Edge, c’est qu’il reprend les grandes lignes de la plupart des modèles concurrents en 2020. En façade, on retrouve ainsi un écran avec une courbure assez prononcée sur les côtés. Toujours au niveau de l’affichage, nulle trace d’encoche ou de larges bordures, puisque l’appareil photo pour les selfies est logé directement dans l’angle supérieur gauche de la dalle. Un emplacement plutôt discret qui aura le mérite de faire disparaître le poinçon lorsqu’on utilise le smartphone à l’horizontale, en mode paysage, pour regarder des vidéos ou jouer à des jeux mobiles.
L’appareil photo selfie du Motorola Edge // Source : Frandroid
Si l’écran est recouvert d’une dalle en verre Gorilla Glass 5, ce n’est cependant pas le cas du dos, protégé par du plastique. Heureusement, il paraît suffisamment rigide pour ne pas casser le côté haut de gamme du téléphone. Le choix du plastique aura également pour intérêt de permettre un poids relativement contenu du smartphone, avec 188 grammes sur la balance. C’est élevé, mais compte tenu de la taille de 6,7 pouces de l’écran, on aurait pu s’attendre à bien pire. Dans l’ensemble, on notera également que le format très allongé du smartphone, avec des dimensions de 162 x 71 x 9 mm, lui permettent de tenir confortablement en main. On n’a aucun mal à attendre l’un ou l’autre côté de l’écran… à condition que ce soit dans la partie supérieure. Dès que l’on cherche à atteindre le haut de la dalle, mieux vaudra utiliser le smartphone à deux mains.
Le dos du Motorola Edge // Source : Frandroid
Pour revenir au dos du Motorola Edge, la marque américaine, rachetée en 2014 par Lenovo, a choisi un coloris noir assez classique et sans fioritures. Le smartphone ne vient pas trop marquer les traces de doigt, une bonne chose, et on peut constater un léger dégradé des teintes de noir ainsi que des reflets violets assez discrets dans l’ensemble.
Du côté des boutons et connectiques, on va retrouver sur la tranche droite la touche de mise en veille, striée pour être facilement reconnaissable au pouce ainsi que, un peu plus haut, la barre avec les deux boutons de volume. Malheureusement, on regrettera un emplacement un peu trop en hauteur pour être accessible facilement au pouce à une seule main. Sur la tranche supérieure, Motorola a intégré le tiroir pour double carte nano-SIM ou carte nano-SIM + carte microSD. Enfin, on va retrouver en bas un haut-parleur, la prise USB-C et la prise casque. On appréciera que le constructeur ait fait le choix de conserver cette connectique. Tant qu’on parle de l’audio, on mentionnera également la compatibilité stéréo des haut-parleurs, puisque celui conçu pour les appels, en haut de l’écran, va également être mis à contribution pour lire de la musique ou des vidéos. Une fonction qu’on retrouve de plus en plus sur les modèles haut de gamme et qui est toujours aussi appréciable.
Dans l’ensemble, on a donc un Motorola Edge plutôt bien conçu, sans grande originalité, mais qui coche quasiment toutes les cases de ce qu’on peut attendre d’un smartphone haut de gamme en 2020. Outre le design et les connectiques, on apprécie également que le smartphone soit certifié pour son étanchéité, même si avec un niveau IP52, il ne sera protégé que contre les poussières et les chutes de gouttes d’eau, et pas contre l’immersion.
Du côté de l’écran, le Motorola Edge est doté d’une dalle de 6,7 pouces, comme on l’a vu auparavant. Elle permet d’afficher une image de 2340 x 1080 pixels, soit une densité de 385 pixels par pouce, suffisante pour ne pas permettre de distinguer deux pixels entre eux. Du côté du ratio d’image, le Motorola Edge propose sur le papier un écran au format 19,5:9. Néanmoins, compte tenu des bordures assez prononcées, l’écran est en vérité un peu plus étiré à l’usage et se rapproche d’une dalle 21:9 particulièrement allongée. Comme on le verra plus tard, une option logicielle permet en effet de se passer des bordures dans certaines applications. Une fois activée, cette option permet de découvrir qu’on a en fait un affichage en façade de 2340 x 1020, soit un format d’image de 20,65:9.
L’écran du Motorola Edge // Source : Frandroid
Comme de nombreux smartphones lancés depuis l’été dernier, le Motrola Edge profite par ailleurs d’un écran avec un taux de rafraîchissement élevé. On ne profite cependant pas d’une dalle 120 Hz comme sur le Samsung Galaxy S20 ou l’Oppo Find X2 Pro, mais simplement d’un taux de 90 Hz. Par défaut, le smartphone profite d’un taux de rafraîchissement automatique qui va permettre d’afficher 90 images par seconde dans les applications ou les menus compatibles, et d’un taux de 60 Hz lorsque le 90 Hz n’est pas supporté, afin d’optimiser la batterie. À l’usage, on apprécie cette fluidité de l’écran, notamment dans les animations système ou pour les réseaux sociaux, même si certaines personnes auront du mal à faire la différence avec un écran 60 Hz classique. On n’a clairement pas droit à un cap aussi important qu’avec un écran 120 Hz, mais c’est toujours bon à prendre.
Du côté de la dalle, le Motorola Edge est équipé d’un écran Oled. Autant dire qu’il profite donc d’un contraste excellent qui tend vers l’infini avec des pixels noirs éteints qui restent donc parfaitement noirs. Même en plein soleil, la luminosité du smartphone permet de pouvoir consulter l’écran en extérieur sans aucun souci. Notons néanmoins qu’en raison du télétravail toujours en vigueur chez Frandroid, je n’ai pas pu mesurer précisément la luminosité, la température ou la fidélité des couleurs à l’écran.
J’ai néanmoins pu le comparer au Samsung Galaxy Note 10 Lite, dont la température s’approche de la perfection, à 6486K, soit une mesure extrêmement proche des 6500 K de la lumière blanche du soleil. Avec le mode d’affichage par défaut du Motorola Edge, avec des couleurs saturées, on a une température un peu plus froide. Il en va de même avec les deux autres modes, constrasté et couleurs naturelles et, malheureusement, l’interface de Motorola ne permet pas de gérer la température de l’affichage. On préférera cependant conserver le mode saturé par défaut qui va permettre d’afficher un spectre colorimétrique plus large et donc des couleurs plus vives.
De prime abord, le Motorola Edge arbore une interface très proche de celle des Pixel de Google, mais de prime abord seulement. L’interface reprend en effet les codes de design de Google avec des icônes similaires dans l’écran des paramètres, le tiroir d’application ou les raccourcis rapides. On retrouve même, par défaut, la navigation gestuelle de Google avec la barre horizontale en bas de l’écran, ainsi que de nombreuses applications préinstallées. Une stratégie similaire à celle de OnePlus ou de Xiaomi sur leurs derniers modèles qui embarquent eux aussi Google Discover, Google Agenda, Google Pay, Google Fit ou même l’application Téléphone de Google. Heureusement, pour celles et ceux qui souhaiteraient s’en passer, il est possible de désinstaller certaines applications. C’est le cas de Google Docs ou Google Fit, mais pas de Téléphone, Google Files ou Messages qui sont ici les applications par défaut pour les appels, l’explorateur de fichiers et les SMS.
Néanmoins, en de nombreux points, l’interface du Motorola Edge va se distinguer de celle de Google. C’est le cas tout d’abord avec la petite barre intégrée par Motorola dans la tranche latérale droite de l’écran, baptisée « bords tactiles ». En fait, Motorola a intégré plusieurs fonctions à cette barre en fonction des gestes utilisés. En la faisant glisser vers l’intérieur avec le pouce, on va pouvoir ouvrir une sélection d’outils pour composer un mail, ajouter un rappel à son agenda ou afficher une règle. Des outils qui peuvent bien évidemment être modifiés dans les paramètres. Mais le principal intérêt de ce bord tactile n’est pas là, puisque ces fonctionnalités sont déjà utilisées chez Oppo ou Samsung par exemple. Non, ici on va pouvoir également taper deux fois sur la barre pour supprimer l’affichage sur les bordures latérales de l’écran. Pratique si certains contrôles se retrouvent inaccessibles sur la tranche. Il est également possible de glisser la barre vers le bas pour ouvrir l’écran des notifications, une fonction bienvenue compte tenu de la grande taille de l’écran. En effet, s’il est possible de glisser depuis n’importe où vers le bas sur l’écran d’accueil pour ouvrir les notifications, ce n’est pas le cas au sein même des applications. Avec cette fonction, Motorola va donc simplifier l’usage à une main d’un smartphone pourtant assez costaud.
Le Motorola Edge // Source : Frandroid
Parmi les autres fonctions bien senties du Motorola Edge, on appréciera les bords illuminés qui vont éclairer les tranches de l’écran lorsque vous recevez une notification, comme on le retrouvait naguère avec les LED de notification. Motorola profite également des bordures de l’écran pour proposer des gâchettes virtuelles dans les jeux mobiles. Lorsqu’un jeu est compatible, le smartphone va vous proposer l’option Moto Gametime et la possibilité d’associer un endroit de l’écran à des gâchettes sur la tranche, un peu comme sur les smartphones gamer comme le Nubia Red Magic 5G. Pratique par exemple pour avoir un bouton pour viser et un autre pour tirer, accessibles directement depuis les index sur Call of Duty Mobile.
Toutes ces fonctions peuvent être personnalisées au sein d’une unique application baptisée Moto. C’est là également qu’on va pouvoir gérer les gestes comme la double secousse pour allumer le flash ou l’appui à trois doigts pour la capture d’écran. On va également pouvoir y modifier la police et les icônes de l’interface ainsi que la couleur d’accentuation ou l’animation pour le lecteur d’empreintes digitales.
Tant qu’on parle du lecteur d’empreintes digitales, c’est le moment d’aborder justement sa présence directement derrière l’écran. Il est positionné malheureusement un peu bas et on aurait apprécié un emplacement un peu plus en hauteur, pour qu’il tombe facilement sous le pouce. À l’usage, on regrette surtout des caprices à la détection de l’empreinte, tant et si bien qu’il faut parfois s’y reprendre à deux ou trois fois avant que l’empreinte digitale soit reconnue. Le Motorola Edge profite également d’une reconnaissance faciale en 2D. Là aussi, on aurait apprécié un peu plus de réactivité dans le déverrouillage.
Le lecteur d’empreintes digitales du Motorola Edge // Source : Frandroid
Pour la lecture de vidéos en streaming, notons que le téléphone de Motorola est compatible avec le codec Widevine au niveau L1 et qu’il permet donc de profiter des vidéos en haute définition sur Netflix, Disney Plus, Molotov ou myCanal.
Le Motorola Edge n’est pas équipé de la puce la plus performante du moment, le Snapdragon 865, mais de sa petite sœur, le Snapdragon 765. Une puce qui a pour intérêt d’être compatible avec la 5 G, mais aussi et surtout de proposer une puissance suffisante sur le papier pour faire tourner de manière fluide la grande majorité des applications et jeux Android. À ce processeur, Motorola a ajouté 6 Go de RAM et 128 Go de stockage, extensible par carte microSD.
Au quotidien, le Motorola Edge reste fluide dans tous les cas. Dans les menus, la gestion du multitâche ou la navigation Web, il ne rame jamais, tout comme pour la gestion des jeux mobiles 2D ou 3D.
Sur Call of Duty Mobile, le jeu se lance par défaut avec des graphismes élevés et une fréquence d’images par seconde élevée. On a cependant la possibilité de passer les deux paramètres en très élevé, ou la fréquence en max à condition de conserver la qualité en élevée. J’ai opté pour le premier choix, avec les deux paramètres en très élevé, tout en activant l’anticrénelage. Même avec ces paramètres graphiques plus élevés, le jeu est resté parfaitement fluide.
Les bords tactiles du Motorola Edge sur Call of Duty Mobile // Source : Frandroid
Lorsqu’on lance Fortnite sur le Motorola Edge, le jeu est paramétré par défaut avec un rafraîchissement d’image à 30 IPS — le maximum proposé par Epic Games sur le smartphone au moment du te
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